ville aux cent clochers
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v. 19 Feb 14 Ecran couleur Ecran Noir et blanc

Repères

-270 : 

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178 : 

270 : Construction d'un premier Castrum.

400 : 

500 : Victoire de Clovis sur Gondebaud, roi des Burgondes.

535 : 

731 : 

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1001 : 

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1020 : 

1031 : 

1137 : 

1150 : Reconstruction de la chapelle Notre-Dame, style roman.

1150 : 

1172 : Le duc Hugues III fonde la Sainte-Chapelle de Dijon.

1187 : Charte des communes.

1220 : 

1240 : 

1250 : 

1280 : 

1350 : 

1363 : Philippe le Hardi, fils du roi de France, est premier duc Valois de Bourgogne.

1371 : Fin de la construction des remparts qui ceinturent la ville.

1382 : 

1385 : Fondation par Philippe le Hardi de la chartreuse de Champmol.

1389 : Premier pavage des rues.

1430 : 

1433 : Construction des cuisines ducales.

1454 : 

1455 : Construction de la tour de la Terrasse.

1477 : 

1478 : 

1497 : 

1499 : 

1500 : 

1513 : 

1581 : 

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1714 : 

1731 : 

1772 : 

1783 : 

1784 : 

1786 : 

1786 : 

1788 : 

1789 : Les patriotes s'emparent de la tour Saint-Nicolas.

1790 : 

1791 : La famille Jacquemart est repeinte aux couleurs de la nation.

1792 : Destruction de la statue de Louis XIV.

1793 : 

1794 : 

1801 : 

1802 : 

1810 : 

1827 : 

1831 : 

1840 : 

1843 : 

1850 : 

1871 : 

1873 : 

1881 : La famille Jacquemart s'agrandit : une fille du nom de Jacquelinette.

1887 : 

1899 : 

1899 : Saint-Etienne devient la Chambre de commerce et d'industrie de Dijon.

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Le Royaume de France

Louis XI veut rattacher le Duché à la Couronne. Les institutions ducales deviennent royales en 1477. Le rattachement à la France ne se fit pas sans heurts, on y voit la Mutemaque, révolte populaire qui saccage tout sur son passage et dont la répression coupe de nombreuses têtes.

Le roi de France fait construire un château l’année suivante, plus – dit’on - pour surveiller les dijonnais que pour défendre le royaume. Ce château restera longtemps le symbole du pouvoir royal, fût longtemps une prison et sera détruit à la fin du XIXe siècle à la grande joie des dijonnais.

Les Suisses assiègent la ville en 1513, bombardent ses faubourg et l’église Saint-Nicolas[33]. Le siège dure moins d’une semaine, semble t’il à cause de quelques problèmes pécuniaires des assaillants, et surtout grâce au talent de négociateur du gouverneur Louis de la Trémoille. Dijon y voit ici un miracle attribué à Notre-Dame du Bon Espoir (appelée aussi Notre Dame du Bon Argent[33a]), la plus ancienne vierge sculptée dans le bois et conservée en France, datant probablement du XIe siècle.

La construction de l’enceinte fortifiée est reprise en 1515. Il reste de cette époque quelques vestiges rue Chabot-Charny au croisement de la rue Tivoli : la porte Saint-Pierre, oeuvre de l’architecte Le Jolivet.

En 1630, nouvelle révolte populaire. Le Lanturelu devient le chant des émeutiers conduits par le roi Machas (ou Machard), surnom d’Antoine Changenet. Louis XIII rétablit l’ordre, les vignerons sont bannis de la ville, les principaux officiers et la moitié des échevins sont remerciés.

Les artisans se partagent les rues, métier par métier. Les culs bleus, ces vignerons turbulents, occupent la rue du Tilliot qui débouche sur l’église Saint-Philibert, chaudronniers et fripiers rue de la Chaudronnerie ; vanniers et serruriers, rue Vannerie ; merciers sous le porche de Notre-Dame. Les légumes sont vendus derrière Saint-Michel[34] et le poisson place Notre-Dame[35].


[33] Henri Chabeuf, Dijon à travers les âges, Ed. du Bastion, 1897 – p.97
[33] Ibid., p.37
[34] Collectif, sous la direction de Pierre Gras, Histoire de Dijon, Ed ; Privat, 1987 – p.59 et suivantes.
[35] Pascal Commère, Dijon, Ed ; Champ Vallon, 1989 – p.32.

Le Royaume de France

Cette période voit Hugues Sambin (1515-1601), architecte et sculpteur, réaliser quelques magnifiques chef-d’œuvres, tels que les menuiseries du palais de Justice, et peut-être les atlantes de la maison Maillard. Il est l’initiateur du style régional où l’on découvre un décor de fruits et de légumes dont le célèbre chou bourguignon.

De l’évolution des petits commerces, Henri Chabeuf en déduit la croissance des classes moyennes, où de ces officines de clercs et tabellions (les notaires), de ces échoppes d’artisans, sortent des officiers de ville et de justice[36]. 1477 voit la création du Parlement et la construction des premiers hôtels parlementaires. Cette nouvelle aristocratie verra plus tard les bourgeois conduire la Révolution.

La Bourgogne a pour privilège de collecter les impôts directs qui sont dus au roi. Dijon, sa capitale, à la demande des Elus généraux, laissera de nombreux bâtiments administratifs grandir dans l’enceinte de la cité.

La construction du palais des Etats débute en 1681. Elle se terminera un siècle plus tard. La place Royale créée par Martin de Noinville sur un dessin de Jules Hardouin-Mansart remplacera la petite place Saint-Christophe[37]. La statue équestre de Louis XIV commandée en 1686 y est installée en 1726.

L’eau a toujours eu une place prépondérante ici. Claude Courtépée témoigne d'un 1777 laissant couler une eau séléniteuse et malsaine[38]. Hugues Sambin avait été le premier à préconiser l’adduction de la fontaine de Rosay (Rosoir), fontaine qui sera réalisée par l’ingénieur Darcy quelques siècles plus tard.

Mansart revoit également le Logis du roi, face à la place Royale. Les façades en sont entièrement masquées et décorées.

Jacques-Bénigne Bossuet naît en 1627 place Saint-Jean (actuellement place Bossuet).

Jean-Baptiste Philippe Rameau naît en 1683 au 57 de la rue Vannerie[39]. Une statue du musicien est installée place Sainte-Chapelle.

Alexis Piron naît en 1689, 2 rue Berbisey[40], La statue de l’auteur de la Métromanie, celui « … qui ne fut rien, pas même académicien », est au jardin de l’arquebuse.

François Rude naît à la fin du siècle des Lumières, en 1784, au 5 de la rue qui porte maintenant son nom.


[36] Henri Chabeuf, Dijon à travers les âges, Ed. du Bastion, 1897 – p.30
[37] Ibid., p.32
[38] Eugène Fyot, Dijon, Son passé évoqué par ses Rues, Ed. de la tour de Gile, réd. 1995 (original de 1927) – p.19
[39] J. Goussard, Guide pittoresque à dijon, Ed ; du Bastion, 1853, rev. 1998
[40] Ibid.


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